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Une journée à l'érablière

Lors de notre séjour à l'auberge, nous avons eu la chance de pouvoir accéder à ces lieux plus communément appelés ici cabane à sucre et ce pour notre plus grand plaisir.

Nous voici donc partis à une trentaine de km au sud de Sainte-Félicité dans l'érablière familiale de 4 ha. On nous donne dès notre arrivée un ciré (il fait plein soleil et un bon 20°!), un outil en métal et c'est parti au milieu des érables.

Les photos rendent plus compte de l'ambiance mais nous découvrons des centaines d'arbres reliés entre eux par des tuyaux bleus en plastique et des collecteurs noirs un peu plus gros. Au bout de quelques minutes on comprend mieux à quoi cela sert et pourquoi on est là aujourd'hui.

Effectivement nous sommes le 13 mai et c'est donc la fin de la saison. Les centaines d'hectolitres d'eau d'érable (on va y revenir) ont été récoltés cet hiver et c'est maintenant l'heure du grand nettoyage. On appelle ça le détaillage ; cela consiste à injecter à forte pression de l'eau chlorée dans les tuyaux afin de les nettoyer des résidus de sève. Notre job : retirer un à un tous les embouts des tuyaux collectant la sève dans l'arbre. Le problème : l'eau chlorée étant injectée à forte pression, un joyeuse giclée émane de l'embout (ok, je comprends mieux le ciré ;)).

Et nous voilà parti d'arbre en arbre. Au total, 8 collecteurs sont présents sur l'exploitation, chaque collecteur est connecté à des dizaines de lignes (les tuyaux bleus), chaque ligne est reliée à environ 6 à 9 arbres et les arbres peuvent avoir jusqu'à 3 entailles, je vous laisse imaginer..

Finalement, cela nous a pris 4h à 6 pour faire la totalité, pas si long que ça ;)

Ensuite, plutôt sympa, "tu veux une bière..?" ba oui, "du vin?".. ok, "un whisky.??" non là ça va, allez à table, c'est parti pour le diner (oui, ils appellent leur déjeuner ainsi) tous ensemble dans le chalet puis (re)dégustation de vins tout l'après-midi. Pendant ce temps, deux gallons de sirop d'érable mijotent dans une grosse marmite.. on attend de voir ce que ça va donner. Bilan : de belles petites briques de sucre d'érable !! DELICIEUX !!

Bref, une journée extra, de belles rencontres, de supers dégustations, une des meilleurs journées du mois.

Bon, oui je sais, vous avez quelques questions..

Mais comment on fait le sirop d'érable ? Pour faire simple, on collecte l'eau d'érable (la sève) à la fin de l'hiver/début du printemps, on la filtre, la concentre (par osmose puis par chauffage, puis chauffage.. et ainsi de suite). Le liquide change ainsi de couleur, de densité, de teneur en sucre, de goût.. et on obtient ainsi le divin sirop, MIAM !

Après obtention du sirop, plusieurs recettes permettent d'obtenir des produits dérivés : sucre, sucettes, vinaigre, beurre, glace, crème... Rendez vous dans les photos ci-dessous pour une illustration concrète de la fabrication des pains de sucre d'érable !

Mais comment procède-t-on pour récupérer la sève ? C'est tout le travail de l'acériculteur. Durant l'hiver (ici cette manœuvre a été faite en mars), il pratique, en fonction de la taille et de l'age de l'arbre, 1 à 3 entailles maximum par arbre puis place en dessous soit un sceau (on appelle ça une chaudière) soit un tuyau. Dans le premier cas, il faut passer récolter tous les jours chaque sceau, c'est la vieille méthode, chronophage et épuisant ! Dans le second cas, les tuyaux (aidés d'une pompe à vide) conduisent le liquide jusqu'à la cabane à sucre.

Mais la sève, elle sort tout le temps comme ça ? EH non, c'est justement sous des conditions bien précises qu'elle sort de l'arbre. Pour cela il est nécessaire que les températures descendent en-dessous de O° la nuit et qu'elles soient positives en journée. Ces deux conditions sont essentielles, ce qui explique que la "saison des sucres" (= la récolte) soit le printemps ! Généralement les meilleurs mois sont mars et avril.

Et bien je crois qu'il ne reste plus qu'à passer à la dégustation !!


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